dimanche 19 janvier 2014

"Si j'aurais su, je serais née en Suède!": Kristina et Elin, une éducation (non-violente) à la suédoise

 Il y a quelques semaines, un reportage plutôt troublant a tourné sur les réseaux sociaux. Il s'agit du film de Marion Cuerq, "Si j'aurais su, je serais né en Suède!". Visible ici:
http://www.oveo.org/video/helafilmen.mp4
Celui-ci, qui marque le coup d'essai de son auteur, une jeune femme de 21 ans, réussit très bien son pari: nous présenter le système éducatif suédois, et la place de l'enfant dans la société. Faisant figure de précurseur, la Suède a décidé d'interdire tout châtiment corporel (fessée, gifle...) au sein de la famille depuis 1979. Une banalité pour les suédois, qui paraît encore inenvisageable ici. 
Car si de nombreuses familles, dont la mienne, ont pris le parti de l'éducation non-violente, terme un peu fourre-tout mais ayant le mérite d'être parlant, les menaces et les fessées -toujours bien méritées, évidemment- sont encore légion en France, sans que cela ne choque particulièrement l'opinion publique.
Pourtant, si l'on en croit André Bourguignon, professeur de psychiatrie:
"Toutes les recherches scientifiques aboutissent à la conclusion que les facteurs qui  concourent à accroître la probabilité de survenue des comportements agressifs chez les individus sont avant tout les conditions dans lesquelles un enfant a été élevé dans ses premières années".
Et il poursuit : "Les violences exercées sur les enfants et les femmes représentent une aberration propre à l’homme. Chez les macaques, il faut les avoir élevés en privation maternelle et sociale pour les voir développer des conduites agressives entre eux... L'homme a fait subir à ses enfants ce qu'aucun animal n'a jamais fait subir à ses petits...
...toutes les expériences affectives de l'adulte ne prennent sens qu'en référence à celles de l'enfance”.
hostingpics.net
Elin la viking
Le thème est vaste, et riche, et soulève les passions (j'en veux pour preuve les commentaires aux quelques articles relayés sur ma page autour de l'évocation d'une interdiction en France...) 
Mais quelques lignes de conduites sont pourtant possibles à tenir, même si cela peut aller à l'encontre de notre culture, de notre propre éducation, de nos usages, et bien sûr, du fameux bon sens populaire.
Se mettre à la hauteur de l'enfant, faire preuve d'empathie. Etre capable de bienveillance, et lui poser un cadre sans menaces, ni intimidation, ni coups. Ne pas porter atteinte à son intégrité physique, l'écouter "vraiment". Lui faire prendre conscience de nos besoins, et écouter les siens.
Pas si facile, mais des outils existent pour aider les parents dans cette voie. les livres d'Isabelle Filliozat ou de Faber et Mazlich par exemple, les ateliers qui s'ouvrent un peu partout (j'ai relayé sur ma page fb récemment deux initiatives de ce genre dans la Sarthe dans les prochaines semaines, me contacter pour plus d'infos), les groupes facebook également... Ce n'est pas évident, certes et cela impose parfois une vraie remise en question, mais ça en vaut la peine.

Pour Kristina, la question ne se pose pas. De son enfance en Suède, elle a gardé les préceptes d'éducation qu'elle a toujours connus, et depuis son installation en France et la naissance de sa fille Elin, ce modèle est aujourd'hui le sien.
Hebergeur d'image Elle nous en parle ici:

Mamomans: Kristina, peux-tu te présenter?
Kristina: Je suis née 19 mars 1973 en Suède, dans une petite ville, Strängnäs, à 80 km de Stockholm située  au sud du lac Mälaren. J’ai une sœur ainée qui avait 3 ans à ma naissance. Ma mère était femme de foyer jusqu’à mes 6 ans quand elle a décidé de reprendre des études pour devenir institutrice (« Pédagogue » dans le film). Mon père était officier dans l’armée suédoise.
Je suis venue en France la première fois en 1994 et je suis retournée en Suède après 2 ans à Paris. Ensuite je suis restée en France à 100% depuis 1999.
Elin (prénom courant en Suède et qui vient d’Hélène) est née le 28 juin 2006 et a donc 7 ans et demi. Son papa Laurent est français et elle a un grand frère, Mickaël qui maintenant a 22 ans
M: Comment décrirais-tu le mode d'éducation que tu as reçu en Suède?
K: J’ai grandi dans une famille où la maman restait à la maison et le papa était au travail, un modèle « traditionnel » qui existait toujours en Suède pendant cette époque-là mais qui devenait de plus en plus rare car la plupart de femmes avaient un travail en-dehors de la maison. De ce fait, ma mère était beaucoup plus présente dans l’éducation que mon père pour la simple raison que c’était elle qui nous voyait le plus. Mon père, par contre, dès la journée de travail terminée, était à 100 % dispo pour ma sœur et moi. Il rentrait à 17h30 et à 17h40 il avait changé son uniforme d’officier en uniforme de jeux (pantalon velours patte d'eph - je te rappelle qu’on était dans les années 70 !)
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Dans la peau de Fifi Brindacier, évoquée dans le reportage
Il y avait des règles de base (on dit merci, bonjour, au revoir, on est poli, on ne tape pas, etc.), mais toujours adaptés aux enfants et non pas au monde adulte.
Une éducation  100% sans punition corporelle, ni psychologique. On se faisait gronder quand on avait fait des bêtises mais il avait toujours l’explication avec : « je suis en colère car tu ne m’écoutes pas et ce que tu fais est dangereux », « Non, tu n’as pas le droit de faire des dessins sur le papier peint car ce n’est pas fait pour cela, j’y tiens et si tu veux dessiner je te donne des feuilles » Bref, des exemples bidons mais je crois que tu vois ce que je veux dire.
J’étais plutôt dynamique et pénible, ma mère me surnommait « la Guêpe » (ma sœur était méga cool et sage) mais je n’ai même pas une seule fois eu une fessée, une claque ou tape sur la main.
En résumé, pas du tout « baba cool/hippie/fais ce que tu veux », plutôt avec des règles et des cadres mais avec amour et respect.
M: L'interdiction de la fessée en Suède date de 1979, tu as donc vécu ce "tournant" en direct, as-tu perçu une différence, avant et après, en tant qu'enfant?
K:  Pas de différence et trop petite pour prendre conscience du débat ou de changement (car pas de changement chez nous tout simplement)
M: Aujourd'hui en France, le débat sur une potentielle interdiction des châtiments corporels ou non fait rage  (ex: http://www.ouest-france.fr/la-fessee-divise-les-europeens-585295). Comment perçois-tu le point de vue français? Es-tu choquée par ce que tu peux voir, ou entendre, concernant les tapes, baffes, claques...?
K: Choquée? Plus maintenant car on s'habitue, malheureusement. Révoltée…oui, toujours! Au début de mon séjour en France -94/-95 j’étais choquée par cette main haussée dans le bus, dans le métro, dans le supermarché : « Tu la veux celle-là ?!» Pour moi c’était irréelle et surréaliste, franchement, je n’avais jamais vu cela en Suède.
Je crois que la situation a un peu changé maintenant, on voit moins ces « corrections » dans la rue…[NDLB: heuu, si un peu trop encore!] est-ce un bon signe ? Peut-être.
Dans mon entourage je sais que la punition corporelle existe (mais très rarement je crois), mais plus dans une manière de frustration/panique « Je ne sais plus quoi faire ! » que comme méthode choisie d’éduquer son enfant. Je n'entends personne déclarer : « Je donne des fessés car je crois que c’est bénéfique pour mon enfant » C’est plus un résultat de fatigue et les adultes en questions ne sommes pas particulièrement fières après.
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C’est quand même extrêmement bizarre que c’est illégal et condamnable d’utiliser la violence physique ou psychologique sur un adulte mais pas sur un enfant…comment la société peut accepter cela ?
M: A quel point ton éducation "à la suédoise" a-t-elle influencé ta manière d'éduquer ta fille?
K: Elin a eu une éducation beaucoup plus à la suédoise qu’à la française, cela est sûr :-)  Elle n’a jamais eu ni fessée, ni gifle, ni tape sur la main par ses parents et elle sait que je suis 100% contre les punitions corporelles. C’est toujours d’ailleurs quelque chose que je souligne quand je prends des nouveaux baby-sitters pour elle, tu te rappelles ? :-)[NDLB: hé oui, je fus la baby sitter d'Elin quand elle était tout bébé!]
L’année dernière, une personne adulte dans notre entourage l’a tapée sur la cuisse (pas très, très fort mais un peu rouge quand même) pour la punir. Elle est venue me voir, un peu sous le choc et très, très triste car elle ne comprenait pas comment c’était possible et pourquoi il avait fait cela. On est allé voir la personne ensemble et je lui ai dit, devant Elin, que dans notre éducation  il n’y avait pas de gifles, tapes et fessés et qu’il n’avait pas le droit d’en donner non plus à ma fille. Un peu délicat comme situation mais pour moi, c’était important qu’Elin voyait que je la défendais et qu’elle entendait que ce n’est pas parce que c’est un adulte qu’il avait le droit de le faire.
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Un résultat d’une éducation sans violence est, je crois, des enfants qui moins facilement utilisent la violence pour résoudre des problèmes ou des conflits. Comme Elin n’a jamais eu des tapes/gifles/fessés, elle n’a pas le réflexe de taper ses copines/copains quand elle est frustrée ou en colère. 

M: Le documentaire décrit des enfants plus heureux en famille et dans la société...c'est ce que tu constates aussi? La non-violence éducative serait-elle la clé? 
K: Je crois que l’enfant en Suède a une place bien établie, privilégiée et bien vue dans la société tandis que l’enfant en France souvent doit se plier aux normes et règles des adultes et qu’ils ont toujours une place secondaire. Je dirais plus qu’en Suède l’enfant et l’enfance sont plus respectés et honorés qu’en France et les enfants plus heureux. En France on a parfois l’impression que l’enfance est seulement une étape pour s’entraîner à devenir des bons petits soldats adultes ; apprendre à se taire, apprendre à obéir etc, et qu’elle n’est pas considéré comme une étape qui vaut autant que l’âge adulte. Et comme c’est justement un enfant qui n’a pas encore appris tous ces règles et normes d’adultes, l’enfant dérange, prend trop de place et fait trop de bruit dans ce monde adulte (pendant les repas, dans les bus, dans les métros, etc) Et puisqu’il dérange, il est donc constamment rappelé à l’ordre…donc interdit d’être un enfant.  
Un enfant en Suède est éventuellement plus heureux car il est  respecté comme l’enfant qu’il est…
Je ne crois pas que la raison est la non-violence éducative, mais je crois que la non-violence éducative est la suite naturelle de ce respect de l’enfant et de l’enfance. Bref, les deux vont ensemble :-)


Merci à Kristina pour ce témoignage! (et voila, c'est malin, j'ai envie d'émigrer en Suède, moi maintenant...). Et vous, la non-violence éducative, ça vous parle?

Quelques ressources utiles: 
Isabelle Filliozat: J'ai tout essayé, JC Lattès
http://blog.scommc.fr/
http://www.nifesseesnitapes.org/
http://oveo.org/index.php
http://auvergne.france3.fr/2013/06/16/une-education-sans-violence-ni-claques-ni-fessees-271183.html
http://bienveillante.canalblog.com/
http://www.les-supers-parents.com/ et bien d'autres...



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C'était ma participation aux vendredis intellos! (Allez y faire un petit tour en cliquant par ici!)

31 commentaires :

  1. J'aime beaucoup beaucoup ce témoignage qui me confirme qu'on peut bien élever un enfant sans violence!
    Parfois, je doute de moi quand tout le monde me dit que je suis trop gentille mais non, j'essaie juste de ne pas être agressive, c'est différent!

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    1. Hé oui c'est possible! si trop gentille veut dire trop peu violente...c'est plutôt bien non! Ecoutes-toi surtout et pas trop les autres, même si ce n'est pas évident, et que tout le monde a son avis sur l'éducation de nos propres enfants..ensuite reste à montrer par l'exemple que ça marche plutôt bien, et a affirmer ses convictions, mais ce n'est pas toujours facile, les mauvais réflexes éducatifs ayant tellement la côte par chez nous!

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  2. Merci pour cet article et ce témoignage, plus on en parlera, plus on a de chances de modifier les consciences !
    Je suis aussi révoltée que l'on accepte la violence sur les enfants alors que tout le monde est d'accord pour ne pas frapper un adulte ! C'est une aberration !
    Je reviens sur le témoignage de Kristina qui parle de sa fille qui n'a pas de réflexe agressif. La mienne, pourtant non frappée a eu une période agressive avec les enfants plus jeunes qu'elle ou de son âge, Heureusement c'est passé, peut-être parce que nous n'avons pas nourri sa violence. De toute façon comme le dit Carlos Gonzalèz (pédiatre espagnol auteur de "mon enfant ne mange pas" et "serre moi fort" très bon livre soit dit en passant ) : "Nous n'allons pas traiter nos enfants avec tendresse "parce que comme ça ils seront plus..." Non. Nous les traitons avec tendresse parce que nous les aimons.

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    1. de rien, j'étais ravie de donner la parole à Kristina! oui, l'agressivité traduit autre chose, c'est une étape peut-être pas obligée, mais très fréquente chez les affreux jojos de 2-3 ans comme les notres...boy aussi a été celui qui mord, celui qui tape... c'est pas facile à vivre mais c'est un cap à passer, il faut croire.
      La fille de Kristina est plus âgée aussi, elle parle d'elle aujourd'hui notamment, et je peux te dire qu'à 7 ans des enfants qui tapent pour régler leurs problèmes...j'en connais plein. La raison derrière ça...je la connais un peu trop aussi, malheureusement....

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  3. merci pour cet article, très beaux ,sans artifice ou le naturel est présent...je vais pouvoir continuer a élever ma fille en l'a respectant dans un jolie cadre d'amour ;) malgré les remarques "tu est trop gentil" "tu vas te faire bouffer" je répond "peut-étre mais en attendant sans aucunes fessées, elle me manque pas de respect,se roule pas par terre etc...bref comme pour mon allaitement qui avait durer 18mois "elle a des dents!!!" "tu arrètes quand?" encore un grand merci

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  4. Merci (ou pas) pour ton article, parce que, comme tu le dis si bien, j'ai envie d'émigrer en Suède moi maintenant !!!
    C'est un bel exemple 'in vivo' de réussite de l'éducation par la bienveillance et pas par la violence, un exemple de l'enfant pris pour ce qu'il est, un ENFANT qui fait du bruit, qui est curieux, qui touche à tout parce que tout est intéressant !!!
    C'est vraiment agréable de voir que cela existe dans certaines sociétés (parce que j'ai l'espoir que ça n'existe pas qu'en Suède...) et en même temps ça remet tellement en décalage avec ce qui l'on vit ici !

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  5. Chouette témoignage... J'ai regardé le reportage il y a quelques semaines, et moi aussi il m'a donné envie d'aller vivre là-bas! ;-)
    Malheureusement, moi j'entends encore des gens dire que la fessée, c'est nécessaire et que ça ne fait pas de mal... Chez nous, il n'y en a pas... Et je n'ose imaginer ma réaction si quelqu'un de mo entourage en mettait à un de mes enfants?! C'est là qu'il faut soi-même savoir communiquer sans violence! ;-)
    Isabelle

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  6. très chouette témoignage qui me parle beaucoup car il aurait pu être le mien si l'on remplace Suède par Danemark. Mêmes constats en arrivant en France et mêmes réflexions sur l'enfance ici et là-bas. Malheureusement, la fessée est encore autorisée en France et personne ne se mobilise pour cela (par contre, pour se lever le mercredi, ahlala, en passant, c'est fou, mais les enfants des autres pays ne sont pas du tout perturbés de se lever 5 jours de suite). Il va sans dire que j'aurais de loin préféré élever mes 3 enfants au DK, pour des raisons de mentalités, principes etc qu'il s'agisse d'éducation ou de plein d'autres choses. En observant l'histoire, les choses qui se passent au DK finissent par arriver en France avec trente ans de retard, mais ohlala, le changement, c'est dangereux :s Bref, merci pour ce billet qui permet de se sentir moins seule.

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  7. Je trouve ce témoignage légèrement bisounours.
    Je n’ai pas vu de mention précise sur le fait que la maman qui fait ce témoignage travaille ou non. Je suppose également que l’enfant en question n’est ni hyper actif, ni très insupportable ni a problème ce qui peut expliquer qu’on puisse rester plus zen que des parents concernés par ces problèmes ;
    Si toute forme de violence aux enfant est condamnable, qu’elle soit gratuite ou que les auteurs tentent de la justifier (sans y arriver), je comprends et sait que plusieurs parents se sont laissés aller à une gifle ou une fessée, parce que là, leur gamin les a poussé à bout. Les enfants sont en recherche de repères et de limites : il est normal qu’ils les poussent pour voir jusqu’où ils peuvent aller. Et bien il arrive que, poussés à bout, fatigués et lassés les parents craquent : la baffe est le point d’extrême limite de la tolérance des parents. Et c’est également un repère ( pas très bon mais un repère quand même) pour les enfants sur la limite vraiment éloignées des parents.
    Un ami à moi est très contre la fessé ou les punitions physiques. Dans la même journée, son ainé de 3ans à cassé une lampe (exprès devant son père), sortis des bouteilles du réfrigérateur et en a cassé 2 et poussé sa sœur de 2 ans dans l’escalier : sur le dernier coup, là sa fessée i l’a eu… Avec des explications après coup et sur le moment pour lui faire comprendre les raisons . Mais la fessée est partie parce que « là non stop ! ». Les enfants doivent apprendre que les parents ont des limites aussi à la tolérance. Supporté des enfants très turbulents après une journée / semaine de boulot, faut pouvoir. Tout le monde ne peut pas être père / mère au foyer. Bref … Faut pas frapper les enfants, mais une baffe très occasionnelle en cas de grosse bêtise n’est pas très grave.

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    1. Le mode d'éducation décrit ici, et que bon nombre de parents, comme Kristina, et comme tous les parents suédois à savoir la non-violence éducative et la communication non-violente te paraissent bisounours: soit.
      Quand à Kristina que je connais ainsi que sa fille personnellement, elle est mère active, travaille et élève sa fille comme bon nombre d'entre nous, et si tu suggères à la fin de ton message qu'être père ou mère au foyer rend les choses plus facile, je crains que non, voir que ce soit même le contraire.
      Des enfants qui "poussent les limites" pour cause d'hyperactivité (qui est un trouble du comportement, c'est un terme assez galvaudé et il convient qu'on l'utilise avec parcimonie...), ça représente...99.99% d'entre eux. C'est une phase de leur développement. Des bêtises, voir de grosses comme décrit ici, oui ça arrive. A nous, parents d'opposer à cette colère une attitude d'adulte responsable et réfléchie, même si la claque ou la fessée a fait partie de notre éducation, il faut aussi pouvoir savoir se remettre en question et réflechir au message que l'on veut faire passer. Ici: il pousse violemment sa petite soeur, donc on le frappe??? Où est le bon sens? Aussi, il est utile de se renseigner, de bien se faire entourer, de discuter autour de soi pour trouver d'autres solutions et savoir anticiper ou connaître les raisons de tel comportement. Là les événements décrits montrent bien un trouble chez l'enfant, il veut dire des choses, il exprime une colère, à nous parents de ne pas entrer dans son jeu, et de ne pas entrer dans cette spirale de violence qui ne résouds rien, à part créér encore plus de colère dans les 2 parties.
      Je te renvois aux lectures citées ci-dessus, I. Filliozat, O. Maurel qui apportent des alternatives et des solutions claires au parents désemparés. Oui on est jamais à l'abri d'un craquage, d'un coup de fatigue, mais il est fondamental aujourd'hui, alors que des études le prouvent, de ne pas se dédouaner par un "ça n'a jamais tué personne"-heureusement, et encore, ce n'est pas forcément vrai!- ou d'un "ce n'est pas grave". J'ai des enfants moi-même assez dynamiques, et j'enseigne aussi à des élèves bien turbulents et pourtant, je reste convaincue que c'est la voie à suivre même si elle est parfois difficile et impose une remise en question importante. J'ai aussi dans mes connaissances des mamans d'enfants TDA-H, qui choisissent aussi cette voie, ce n'est absolument pas inconciliable.
      Pour finir, cette citation de O. Maurel trouvée dans l'Enfant et la vie de ce mois-ci, et qui illustre bien mon propos:" Un enfant frappé apprend à frapper, un enfant humilié apprend à humilier, un enfant négligé apprend à négliger. il apprend même pire que cela: à agir ainsi envers plus faible que lui."

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  8. Bonjour,

    A toutes celles qui veulent émigrer en Suède, il se trouve que j'y vis déjà et que la réalité n'est pas celle des bisounours...

    Déjà, faudrait comprendre les differences culturelles entre un Suédois et un Français... Un Suédois est par culture, politiquement correct. Un Suédois ne dira jamais dans une interview ou même un sondage qu'il a déja giflé son enfant, qu'il est allé voir une prostitué ou qu'il n'aime pas les étrangers...

    Par exemple d'actualité: http://www.thelocal.se/20140513/swedes-most-positive-in-eu-towards-migration

    Les Suédois font donc des lois idéologiques contre la fessée, la prostitution, le racisme, etc... Et comme par miracle, ça n'existe plus... Sauf bien sur derrière les portes closes et les votes pour le SD...

    Les parents suédois ne sont pas différents des parents français, mais ici, tout est caché, et effectivement on ne verra jamais dans le bus un parent gifler son enfant... Aprés Maman et Papa, le petit suédois apprend ainsi a dire qu'on le tape pas, au cas ou la maitresse pose la question...

    Finalement, comme en France, 99% ne tapent pas leurs enfants, et la difference entre les deux pays est simplement que les 1% qui le font se cachent dans l'un et pas dans l'autre... Comme pour aller voir une prostituée...

    Il serait utile de lire le bouquin du psy suedois David Eberhard entitled “How Children Took Power” pour voir aussi les pb du systeme... Dans un pays ou le taux de suicide des jeunes explose...

    Dans la réalité, la plupart des jeunes suedois, sont impolis et violents. Dans le petite ville ou j'habite, loin des centres urbains et des pb d'immigration, le bar a tjrs deux vigils privés les vendredi et samedi soir, les bagarres sont la règles, exactement comme en UK... Donc a 18ans, entre un anglais battu à la canne anglaise et un suedois élevé sans violence, la différence est invisible après 1g/l d'alcool...

    Vouloir juger d'une partie de la société suedoise sans analyser la globalité de ses contradictions culturelles conduit a un idealisation bisounours des choses sans rapport avec la realité...

    La Suède etant par exemple dans l'imagerie populaire le pays de la non viloence par excellence, alors qu'il s'agit d'un des plus gros exportateurs d'armes du monde, a des regimes pas toujours exempts de reproche, armes qui vont tuer principalement... des enfants...

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    1. Bisounours ou pas, si violence il y a dans les foyer, et si elle est cachée...comment le sais-tu? Une réalité difficile à prouver, non? D'autant que je ne vois pas de sources statistiques dans ce que tu cites. Par contre, des enfants baffés dans la rue en france, oui on ne se cache pas pour le faire. En suède, impensable.
      Ok, les jeunes ont une violence en eux, ils se bourrent la gueule...comme tous les jeunes du monde en somme.
      Par contre avoir de la bienveillance pour ses enfants, ne pas les frapper...c'est si difficile à admettre qu'il s'agit d'un comportement souhaitable d'un parent envers son enfant?
      On parle de non violence éducative, de là à faire un parallèle avec le commerce d'armes...je ne vois pas bien le rapport du coup.
      Ha et d'ailleurs les statistiques sont fausses: en France, tu as beaucoup de parents qui admettront frapper leurs enfants! là oui, c'est assumé, et les 99% de parents qui s'avouent non-violents...je n'y crois pas! on se vante plutôt de donner de "bonnes corrections" aux enfants!

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    2. "si violence il y a dans les foyer, et si elle est cachée...comment le sais-tu? Une réalité difficile à prouver, non?"

      La Suède, j'y vis, les suédois, je les frequente tous les jours, ma femme y est instit, mes enfants y sont nés, et y sont elevés "à la suédoise". Des travailleurs sociaux, j'en connais, c'est mes voisins...

      Puis il suffit de lire un peu de litterature suedoise...

      Meme si je la respecte je suis contre la loi d'interdiction de la punition corporelle, tout comme la penalisation des clients des prostitués, et toutes ces lois sociétales ideologiques qui rappelle furieusement les "lois" divines...

      "Par contre avoir de la bienveillance pour ses enfants, ne pas les frapper...c'est si difficile à admettre qu'il s'agit d'un comportement souhaitable d'un parent envers son enfant? "

      Oui et non ... Le probleme de ce discours, c'est que c'est un discours purement ideologique, une fatwa laique en somme...

      Dans la réalité de la vie, il y a une grosse difference entre des parents violents, et des parents qui fixent une limite par une contrainte physique a leur enfant...

      Eduquer c'est comme vacciner, c'est préparer l'enfant à ce qu'il va connaitre. Or, dans la vrai vie, quand il va chercher la merde, il va vite comprendre qu'il va s'en prendre une... C'est donc pas un mal qu'il ait appris cela enfant une fois ou deux avec une tape sur main, plutot que de l'apprendre ensuite par un nez cassé ou un coup de couteau...

      La société, et encore moins le monde qui entoure notre europe protégée, ne sont non violents...

      J'adore l'exemple de la petite toute retournée d'avoir reçu une tape sur la cuisse... Parce que c'est exactement ce qui se passe en Suède, ou toute une generation elevée dans un cocon connait a partir de l'adolescence le plus fort taux de suicide et de conduites addictives, parce que du jour au lendemain, ils se retrouvent confrontés a la vrai vie ...C'est justement ce que montre le bouquin du psy cité plus haut... Et un psy avec 6 enfants, j'ai plus tendance à le croire qu'une jf au pair qui fait un film...

      Je suis d'accord que frapper un enfant parce qu'il est faible, c'est de la maltraitance. Mais lui donner une tape sur les fesses ou sur la main lorsqu'il depasse des limites 50 fois expliqués, c'est simplement lui faire comprendre ce qu'est la vie en société...

      Parce que lorsqu'il va chercher son copain à la récré, il se prendra un mandale pareil, et quand il volera une bagnole plus tard, j'ose espéré qu'il ira bien en tôle et qu'il ne s'en tirera pas avec une discussion...

      "On parle de non violence éducative, de là à faire un parallèle avec le commerce d'armes...je ne vois pas bien le rapport du coup. "

      Le rapport, c'est tout simplement qu'on ne peut pas comprendre ces lois ideologiques suedoises sans comprendre la société qui les a voté dans son ensemble... C'est justement en sortant des versets de leur contexte en en faisant des verités universelles qu'on debouche sur les croisades ou le jihad...

      Bref, la complexité de la suède, c'est que c'est un pays qui a toujours honte d'avoir laissé passé Hittler, d'avoir tjrs été raciste et violent, qui continue de vendre des armes partout, mais qui essaye de se donner un vernis de bien pensance et de politiquement correct avec ce genre de lois et en distribuant un prix nobel de la paix... Qui restent un vernis...

      Pas convaincu ? Ben prends simplement le temps de lire quelques romains policiers suédois... La merde sous le vernis y est parfaitement décrite...

      Mais bon, j'admets que c'est plus joli et facile de croire juste au vernis :-)

      D'ailleurs si tu vx des stats, en France par exemple, 44% de femmes victimes, et en Suède 46%... Mais comme par hasard, tu vas me dire que pour les enfants c'est 0% ??? Arrete de me faire rire...

      Le liens de l'article passe pas...

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    3. http://www.saphirnews.com/Violences-contre-les-femmes-l-Europe-en-rien-epargnee-carton-rouge-pour-la-France_a18500.html

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    4. Oups, point Godwin atteint, anonyme! (qui devrait avoir un peu de courage et décliner son identité!)
      Merci, les stats je les connais. Encore une fois et tu n'as pas du lire attentivement l'article ni les liens que j'ai mis. Les livres de I. Filliozat, que j'ai citée ou de Catherine Dumonteil Kremer, peuvent être une piste pour les parents qui VEULENT faire preuve d'autorité sans user de la fessée. On parle bien d'autorité, c'est à dire se faire respecter et rester bienveillant et à l'écoute de son enfant, en respectant son intégrité, physique et morale. Donc la tape sur la main, c'est non.
      Sais tu seulement que des enfants ont des difficultés en graphisme en CP car à force de "petites tapes" sur les doigts, ils ont à force une insensibilité, leurs nerfs ayant été atteint par ces "micro" traumatismes?
      Un coup, quel qu'il soit est un constat d'échec, et une violence. Qu'il soit donné à une femme, un homme un animal et à plus forte raison à un enfant.
      A chaque adulte responsable de faire la démarche de cesser ce cercle vicieux, ou non.

      Ha et puis la littérature reflet de la réalité? Y'a de quoi faire un sujet du bac, là.

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    5. et le couplet "la société est violente, donc préparons nos enfants à la violence", tellement rabaché, sonne toujours tellement faux...c'est cela qu'on veut, faire de nos enfants, quoi...des guerriers? c'est fini le moyen age! Et si justement le défi est de changer la donne? de créer une socitété moins violente, plus à l'écoute? plus ouverte et tolérante?
      Ca parait peut-être purement idéologique, mais je suis instit aussi, et j'en ai marre de voir des gamins, cassés, brisés, et bouffés par cette violence qui est leur lot quotidien et les envahit à leur tour. Parce que nous enseignants, certains en tout cas, essayons de changer la donne, de leur apprendre à parler au lieu de frapper, à exprimer leurs émotions à faire preuve d'empathie...c'est un travail énorme, et il y a un tel besoin chez certains d'entre eux!

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  9. Ceci dit, et pour rester positif, ce qui m'a fait aller m'installer en Suède et qui fait que j'y demeure, c'est en grande partie le bien être de l'enfant.

    Mais ce bien être je l'associe non pas a l'absence de fessées, qui est juste anecdotique voire contre productif, mais au fait qu'effectivement on ecoute l'enfant.

    J'ai toujours eu horreur de l'eductation qui ne laisse aucune liberté a l'enfant, aucune iniative, et le traite comme un sous etre a moitié débile. En Suède, c'est une vrai personne, on l'ecoute.

    La difference est notable a l'ecole ou les enfants sont contents d'aller, ou ce n'est pas qu'une discipline sterile visant a fabriquer des singes savants sachant reciter...

    Bref, tout ça pour dire que les lois anti fessées et anti prostitution focalisent l'attention a l'etranger, mais dans la realité, elle n'ont que peu d'effet réel, sauf a cacher les choses, et que l'essentiel est ailleurs...

    C'est comme les radars fixes... C'est pas parce qu'il y a une limitation a 90 que tout le monde la respecte... le jeu est simplement d'etre a 90 en passant devant un radar... Et de la meme façon, si le nbre de morts diminue, c'est bcp plus a cause de la securité des voitures modernes comparées aux anciennes, plutot que grace aux radars...

    Mais les radars, ça donne bonne conscience, les politiques pensent qu'ils epargnent des vies... Comme avec les lois anti fessees...

    Tiens a ce propos, les etudes montrent que les lois anti fessées ne reduisent pas les deces... http://www.unicef-irc.org/publications/532

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  10. "et le couplet "la société est violente, donc préparons nos enfants à la violence", tellement rabaché, sonne toujours tellement faux...c'est cela qu'on veut, faire de nos enfants, quoi...des guerriers? c'est fini le moyen age! Et si justement le défi est de changer la donne? de créer une socitété moins violente, plus à l'écoute? plus ouverte et tolérante?"

    Ben on voit que t'as un boulot a vie :))) Ben oui, pour reussir une grande ecole, pour trouver un boulot et le garder quand on est pas fonctionaire, etc, il faut etre un guerrier...

    Mais bon, la vrai vie m'a aussi appris qu'il est inutile d'essayer de convaincre un curé que dieu n'existe pas, c'est une perte de temps...

    C'est le pb avec l'ideologie, tout est tjrs blanc ou noir, il n'y a pas de gris... Un parent est soit violent soit "pur", il y a ceux qui ont raison ou tord, et biensur, ceux que je prefere, ceux qui veulent un monde meilleur, une nouvelle donne, qui emergera du chaos...

    Ces khmers rouges qui extermineront jusqu'au dernier tout ceux qui ont osé douter de cet avenir radieux dans une société ideale... Je me marre...

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  11. et bim, la petite pique anti-fonctionnaires...ajoute autant de smileys que tu veux, on verse dans l'irrespect, là.
    Un commentaire qui mériterait les ciseaux de la censure stalinienne, tiens...

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    1. Non, pas une pique, une constatation, de la part de qqun qui a passé autant de temps dans privé que comme fonctionnaire de l'EN et CNRS... Donc qui n'a aucune gene a critique les uns comme les autres ;)

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  12. "Ha et puis la littérature reflet de la réalité? Y'a de quoi faire un sujet du bac, là. "

    Cite moi juste les auteurs suedois que tu as lu, puis on discutera sur ces noms precis de ceux decrivent la realité d'une société ou non...

    "Oups, point Godwin atteint, anonyme! "

    Le point Godwin, le truc du pseudo intellectuel pour botter en touche dans un raisonnement, parler de Godwin plutot que du fond... L'histoire suedoise, ça te dit qqchose ? Ca doit meme etre dans les premieres pages du routard ça... Merde, le routard a fait un point Godwin, ouh la la ...

    "(qui devrait avoir un peu de courage et décliner son identité!)"

    Encore un truc que j'adore: c'est le nom de l'auteur qui fait la justesse de l'argument... Donc si Pierre Dupont dit qu'il fait beau, c'est faux, mais si c'est Bourdieu, c'est vrai ... Ben non, moi je reste anonyme parce que sur internet, je reste anonyme...

    D'ailleurs en tant qu'instit, ça devrait etre la premiere chose a enseigner a des enfants, l'anonymat sur internet...

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  13. Och du bor i Sverige säger du...? Skämtar du eller? Vad fasen ska du säga att svenskar slår sina barn, VART i Sverige bor du egentligen?
    Du säger det själv, man respekterar barn och det är också därför du gillar Sverige. Men ja du, man respekterar dem och att man inte slår dem ingår i detta!
    Påstår du att föräldrar slår till sina ungar i smyg?? Eller vadå?

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    1. Ouh la la, en voici un intervention violente... Un suedois agressif, quelle surprise :))

      Dans les sources cités + haut, on apprend que 46% des femmes suedoises on subit des violences, mais les suedois ne sont pas violents ? C'est les martiens qui tapent leurs femmes ?

      De meme, dans le rapport de l'Unicef en liens, on voit qu'en Suède le taux de déces par maltraitance des enfants n'est pas nul, et il est meme superieur à ceux de pays autorisant les chatiments corporels... Mais a part ça, non, les suedois ne tapent pas les enfants...

      Ils ne vont pas non plus aux putes, ne boivent pas, ne fument pas, vont en Thailande pour la beauté des plages, etc... Ils ont aussi le plus fort taux de viol, mais c'est pas eux...

      Finalement, tout doit venir des immigrés, non ?

      Encore une fois, rien n'est tout blanc ni tout noir, et pas plus en Suède qu'ailleurs... La Suéde a ses bons et ses mauvais coté, comme chaque pays...

      Les Suedois ne tapent ni plus ni moins que les autres, mais ce qui est sur, c'est qu'ils s'en cachent...

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    2. http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/06/14/enfants-maltraites-deux-morts-par-jour_3430128_3224.html

      ''Les Suedois ne tapent ni plus ni moins que les autres, mais ce qui est sur, c'est qu'ils s'en cachent...''

      Du är riktigt rolig du vet du, träffar du ofta folk som blivit slagna som barn? i Sverige?

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    3. C'est vous qui etes drole... C'est d'ailleurs un trait de caractere suedois, penser que les suedois sont plus moraux et avancé socialement que le reste du monde...

      Ben non, il meurt des enfants en Suède, comme en France, victime de maltraitance, et plus en Suède qu'en Espagne ou en Grece, malgré les lois bien pensantes...

      La culture suédoise n'est pas moins violente que la culture francaise, ou qu'une autre culture europeenne, elle est simplement differente avec ses bons et ses mauvais coté...

      Alors oui, il est socialement admis de gifler son enfant en France et pas en Suède, mais socialement non admis ne veut pas dire que ça n'existe pas...

      Le vol est socialement non admis et il y a des cambriolages partout...

      Maintenant, vis a vis des enfants en Suède, il y a des pratiques Suèdoises qui n'existent pas en France, pourtant bourreaux d'enfants...

      En France on laisse pas ses enfants de 6 ans aller tout seul a l'ecole, on ne construit pas d'ecole primaires a coté des lacs sans mettre de cloture, et les enfants sont socialement bien plus encadrés qu'en Suède... En sortie scolaire, l'encadrement est bien meilleur en France, etc...

      Certes, on gifle nos enfants, mais on les chérit bcp plus et on les met pas dehors a 18ans ...

      La profondeur des relations sociales en general, et avec les enfants en particulier est bien meilleur en France...

      Donc, les mentalités sont differentes, les façons de faire aussi, mais il n'y a pas le pays du Bien face au pays du Mal, loin de la...

      Si je voulais resumer, je dirais que l'individu est sans doute plus respecté en général en Suède, mais que les relations sociales le sont bcp en France... La Suède a regler les relations entre les gens par des lois sociétales, la France a un modèle familiale et amicale et traditionnel...

      La Suède est un pays anglo saxon, basé sur l'individu, avec une regulation etatique de la société, la France est un pays latin, avec un tissus social basé sur les relations entre les gens, pas sur la loi, mais ou l'individu passe au second plan par rapport a la structure de la société, et qui accepte mal que la loi s'en mele (cf les pb du mariage pour tous, contre la fessee, la prostitution, etc...)

      La conséquence est que la Suède accorde plus d'importance a la liberté individuelle, et la France plus au liens sociaux

      Mais il n'y a pas d'un coté le bien, de l'autre le mal...

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  14. Pour clarifier mon point de vue, et ne pas passer pour le Mal incarné:

    1, A la question, est ce que dans un monde ideal, avec des enfants ideaux, une vie de famille ideale, il ne faudrait jamais taper un enfant: la réponse est evidemment oui...

    2, A la question, lorsque que des parents ne dialoguent pas autrement que pas les coups avec leur enfant, faut il intervenir, la réponse est evidemment oui

    3, A la question, est ce qu'on doit faire un procès aux parents, séparer la famille et mettre les enfants en foyer à la moindre gifle comme ça se passe en Suède, la réponse est evidemment non ...


    Les positions ideologiques et extreme, très peu pour moi...

    A lire: http://www.slate.fr/monde/83599/suede-generation-education-enfant-roi

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  15. En aparté, sur le modèle Suédois, tel qu'il est perçu à l'étranger, vendu par les suédois, et sur sa réalité: http://www.slate.fr/story/73037/suede-modele

    Lire les 2 premiers commentaires aussi...

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  16. Tiens, une expérience de maltraitance suédoise vécu ce matin il y a 10 minutes avec ma fille de 4 ans...

    Elle a mal a la gorge depuis hier et a du mal a avaler, je telephone donc au BVC (le parcours de soin suédois impose un premier tri par tel avant de se deplacer)...

    Reponse de l'infirmière de garde: c'est rien, si elle pas de fièvre, si ça fait pas plus de 15jours que ça dure, y a qu'a attendre. Tout ceci sans examen medical, juste par telephone...

    Alors dans ce systeme, certes elle n'aura pas de tape sur les mains, mais lorsqu'elle est malade, elle n'aura pas non plus droit a une visite chez le medecin tant qu'elle a pas plus de 3j de fièvre...

    Vu de la France, c'est bien plus inadmissible qu'une tape, y a qu'a voir sur les forums les reactions des mamans expats...

    Bref, tout n'est pas blanc ou noir...

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    1. Quel tableau bien noir... Mais pourquoi rester habiter dans ce pays finalement? Masochisme?
      Ou alors je vous conseille une reconversion dans les services sociaux, puisque visiblement vous voyez ce qui se passe à travers les portes, ils auraient bien besoin de vos services.

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  17. Et des statistiques justement, en voila: http://www.oveo.org/index.php?view=article&catid=7%3Apaysabolitionistes&id=40%3Alinterdiction-des-chatiments-corporels-naccroit-pas-la-maltraitance&option=com_content&Itemid=16, 4 décès d'enfants pour maltraitance entre 1976 et 2000, on peut peut-être considérer que cette loi fut "un peu" efficace....

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  18. ''C'est d'ailleurs un trait de caractere suedois, penser que les suedois sont plus moraux et avancé socialement que le reste du monde...''

    Ska DU säga.
    Men om du tycker så illa om Sverige, svenskar och den svenska kulturen så har jag ett tips till dig, dra hem!

    Ist för att döma så som du gör, och tala om för alla hur de ska vara och vad ska göra, se på dig själv, det du säger och allt.
    Och du svarade inte ens på svenska... Jag börjar tvivla rejält på det du säger, att du bor i Sverige.
    Kommer man till ett visst land så ska man anpassa sig, ta till sig kulturen och allt, eller så stannar man hemma, svårare än så är det inte.
    Synd att se vad den franska uppfostran har för konsekvenser, du är inte öppen för fem öre, du dömer, du snackar en massa skit och vill man ha källor så säger du att man ska läsa lite svenska deckare!
    Du är så komisk så det finns inte.

    Och bara så du vet, det är jättesällan barn misshandlas till döds t Sverige, det händer visst men inget att göra med 2 barn per dag i ditt älskade perfekta land!
    Så seriöst, tänk efter...

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